Interventions de la France Insoumise (LFI) partie 1 du dimanche 15 octobre 2023

Discours de Danièle Obono (LFI) à t+3576

Bonjour à tous et toutes merci au RAAR pour l’invitation qui permet de reprendre le fil de discussion que nous avions commencé il y a quelque temps et malheureusement interrompu mais c’est effectivement une nécessité de mettre au clair et pour pouvoir combattre l’antisémitisme et lutter ensemble que un certain nombre de critiques ou d’accusations qui sont faits et on peut le dire j’ai apprécié la volonté de ne pas stigmatiser qui que ce soit mais effectivement c’est un peu l’éléphant l’éléphant ddans la salle vis-à-vis de de la France insoumise et nous on apprécie de pouvoir avoir ces débats là de manière respectueuse et et en se disant que on est tous et tous des militants politiques j’en connais un certain nombre ici des parcours où on s’est on s’est croisé à la fois dans des lutes et dans des organisations politiques et qu’on parte du principe que même en ayant des désaccords on considère que chacun et chacune là où il est là où elle est se bat pour des des idées communes et un objectif commun l’émancipation collective et individuelle et donc par la même la fin de toutes les formes d’oppression c’est important quand même de le rappeler parce que on on arrive à des fois à des mises en cause qui disqualifient tellement l’interlocuteur ou l’interlocutrice qu’on a l’impression qu’on a plus rien à faire ensemble et que on est devenus des ennemis politiques en tout cas nous ce n’est pas notre état d’esprit et on a assume compris d’avoir un positionnement qui est pas partagé par tous mais en respectant le point de vue des uns et des autres je parle ici en tant que donc députée pas vraiment en tant que député de Marie mais en tant que membre de la Coordination nationale de la France insoumise et membre du bureau du groupe parlementaire de la France insoumise je suis à l’Assemblée nationale membre de la commission des lois des lois constitutionnelles de l’administration de l’État et qui travaille donc notamment sur les questions de droits et liberté fondamentale et donc c’est notamment à ce titre que j’ai travaillé avec Hugo Bernadis c’est maintenant avec plus un peu plus de camarades autour de ces sujets on s’appuie énormément et je pense que c’est c’est un travail extrêmement précieux sur le travail de la CNCDH et de son rapport annuel sur l’antisémitisme le racisme et et de la xénophobie qui permet de d’analyser les rapport de la tolérance dans la société française les actes racistes antisémites et autres dans la société française et ça fait maintenant plus 20 20 ou 30 ans que c’est fait et je pense que c’est un un point d’appui y compris si on doit avoir des des discussions du coup plus précises sur ce dont on parle il était évoqué la question le vieil ou nouvel antisémitisme et cetera ils font vraiment un travail des focus utiles utiles là-dessus en tout cas nous ça c’est notre base de travail et et j’ai participé aussi avec des camarades à l’élaboration du livret thématique sur la lutte contre le racisme de la France insoumise en 2017 et en 2022 donc il y a une équipe thématique sur sur ce thème peut-être qu’on on abordera dans le débat et dans les questions les choix d’accès ou d’anglais sur une thématique en particulière les camarades de EELV indiquaient qu’ils avaient un groupe travail spécifique sur l’antisémitisme nous on a fait le choix pour le moment c’est des choix qui peuvent évoluer d’avoir un un cadre général de lutte contre le racisme et dans le cas et dans lequel on peut aborder ensuite différentes thématiques et c’est notamment comme ça qu’on a pu dès 2018 en lien avec les camarades de l’équipe thématique travailler à l’élaboration d’un colloque à l’Assemblée nationale à l’occasion du 21 mars sur la journée de l’élimination contre les discriminations et en fait dans ce colloque là d’avoir des interventions spécifiques sur sur différentes formes de racisme on a pu renouveler ce colloque il y a quelques mois en mars dernier et on l’a aussi traduit ce travail là et cette nécessité qu’on a ressenti à la fois par les demandes des camarades et des différentes interpellations de personnes concernées la nécessité d’approfondir notre analyse sur ces questions de lutte contre le racisme contre l’antisémitisme l’islamophobie et cetera c’est comme ça qu’ on a développé dans le cadre des amphis d’été de la France insoumise des débats sur la question du du racisme de la lutte contre le racisme et où du coup on on a y compris dernièrement eu ce débat là avec un certain nombre d’intervenants dont y compris des membres de de la Licra sur la question de l’antisémitisme où je trouve que le débat a été de bonne qualité même en ayant de de la part de l’intervenant de la Licra bah le fait de lister un peu toutes les questions qui posaient problème et qui permettent en fait de de pouvoir répondre sur sur le fond et c’est sûr un peu les questions qui se posent ou qu’on pose ou qu’on nous pose ou qu’on nous renvoie de plus ou bonne mauvaise foi je pense que je voudrais accentuer

la France insoumise se définit comme un un mouvement révolutionnaire dont le but est de révolutionner la société prendre le pouvoir qui se définit comme un mouvement pour l’émancipations contre toutes les formes de racisme qui se définit et qui a et qui à de nombreuses reprises y compris quand nous étions mis en danger physique de le faire affirmer notre rejet de l’antisémitisme notamment ça je vous renvoie à tout ce qu’on a pu écrire et produire dans notre programme ou dans le livret thématique spécifique sur la question de de l’antiracisme c’est un mouvement dont les militants sont engagés dans un certain nombre de luttes et sont présents sur le terrain à ce niveau-là mais c’est aussi un mouvement oui qui sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres a besoin de d’apprendre et de développer des outils d’analyse de compréhension de débat et et c’est un travail qui a notamment été commencé il y a ça fait ça fait 1 an et demi 2 ans dans le cadre de des outils qu’on développe avec l’Institut L Boetie des écoles de formation des cursus de formation parce qu’on a beau se connaître parfois depuis très très longtemps pour ce qui est de la France insoumise c’est un mouvement assez relativement récent et qui a en fait et nous on s’en est rendu compte on se rend compte en fait à chaque fois que il y a un certain nombre de de sujets d’actualité qui se pose qui qui ont l’air d’être des évidences pour nous mais en fait pour au moins une au moins 50 % des camarades en fait qui sont peu ou pas formés ou pas habitués en fait à un certain nombre de de sujets aborderés que ce soit la question de des questions d’actualité mais aussi sur les questions antiracises antiraciste et on va parler de l’antisémitisme et j’aimerais pointer que la question de comment reconnaît et comment on on on déconstruit au sein de nos propres organisations au sein de nos propres espaces et et dans la société les formes et les reproductions du racisme

c’est un un débat qui pour moi n’a pas commencé sur les questions de l’antisémitisme qui pour moi a commencé dans mon engagement politique sur la question de de l’islamophobie et ensuite de la négrophobie parce que ça c’est une réalité qui est peut-être nouvelle pour certains et certaines mais pour beaucoup de personnes racisées dans les organisation de gauche radicale c’est le constat qui est qui qui qui a été fait qui est fait depuis des années en fait sur le fait que ce qu’on appelle la gauche blanche est aveugle à un certain nombre de ces de ces angles morts et et et effectivement et ce que ce qui a pu être dit là je trouvais ça très juste en fait le fait de penser qu’il y a des évidences et et on s’affirme comme étant antiraciste contre l’antisémitisme et cetera mais en fait dans la pratique on on se rend compte que en fait c’est pas le cas y compris la composition de nos nos organisations et et et la manière de production et de reproduction en fait de de de nos de nos de nos cadres politiques et cetera qui sont les cadres politiques qui sont les cell et ceux qui représentent les organisations politiques ou syndicales ou associatives je pense que c’est c’est un sujet plus large donc moi je j’entends et je et je trouve que beaucoup de choses qui ont été dites font écho à à une réflexion plus plus globale sur comment on construit des des mouvements et des espaces dans lesquels on est en capacité de reconnaître et de voir nos propres biaiss et et la manière dont on a imprimé nous-même en fait les formes culturelles sociaux et cetera de racisme et notamment aussi d’antisémitisme ça je crois qu’on ouais je vais conclure je crois qu’on on va être d’accord là-dessus je pense je vais conclure sur deux points sur lesquels là où est-ce qu’il y a débart peut-être entre nous je pense qu’il y a un point sur le fait que la manière de l’aborder est-ce que ça doit être une manière spécifique systématique c’està-dire par exemple que le le RAAR est une organisation de lutte contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme parce que vous avez fait de la question de l’antisémitisme un point nodal ça c’est quelque chose de tout à fait légitime et normal la question c’est est-ce que on doit aborder cette cette cette ce sujet de la lutte contre l’antisémitisme est-ce qu’on peut l’aborder est-ce que c’est possible de l’aborder dans un cadre global nous ça ça a toujours été la manière dont on l’aborde c’est-à-dire de l’intégrer en reconnaissant la spécificité les formes particulières de de l’antisémitisme mais dans ce cas général c’est à dire que nous quand on parle de la lutte contre le racisme on inclut la question de l’antisémitisme et on pense que c’est c’est inclus naturellement dans ça et je pense que là il y a peut-être un débat de voilà comment la spécificité de l’antisémitisme le met met cette forme de lutte contre le racisme à part des autres et c’est donc comment on articule ça la spécificité la généralité et le deuxème la deuxième point et ça a été un peu évoqué et je pense que il faut qu’on la qu’on l’assume c’est peut-être un point de désaccord sur la question de l’instrument alisation de la lutte contre l’antisémitisme moi que j’identifie à des fins réactionnaires et racistes parce que Robert tu parles de daesh qui instrumentalise l’islamophobie à une époque on disait que c’était l’Iran qui a instrumentalisé l’islamophobie mais on est en France en fait on est en France et dans dans un pays où c’est pas des groupes terroristes islamistes qui qui qui qui l’instrumentalisent on a un état ou un gouvernement et et ça pas le même ça a pas la même force le pourqui et et les traductions y compris institutionnel de ça et donc je pense que c’est peut-être c’est certainement un des des points de débat moi je pense vraiment pour finir excusez-moi je pense que aujourd’hui celles et ceux qui font systématiquement et c’est pas encore une fois à l’intérieur du pic ici en France en en faisant l’amalgame conscient entre juif et israélien et entre entre Israéliens et juifs en fait participe en fait à alimenter une une forme d’antisémitisme liée au au conflit Israël au palestinien au conflit en Israël et en Palestine et je pense que faut qu’on faut qu’on sache aussi comment comment on on lutte contre ça et qu’on ait ce débat là je pense pas que c’est une question mineure parce que aujourd’hui c’est un des une des choses je pense qui nous empêche d’aller plus loin dans cette bataille là et de pouvoir mener cette bataille là en sachant aussi quel est le rapport de force en fait qu’on a dans la société aujourd’hui quoi on peut parler des classes populaires et de l’antisémitisme dans les classes populaires de manière historique c’était bien de le remettre dans le cadre historique quoi en disant que c’est pas nouveau que dans les classes populaires il y a de l’antisémitisme c’est pas juste les noirs et les Arabes de banlieu depuis les années 2000 qui sont devenus antisémite et cetera enfin ça a toujours été le cas et en fait la lutte contre l’antisémitisme ça a toujours été un combat et un rapport de force en fait et c’était peut-être une erreur d’une génération de penser que c’était acquis comme c’est vrai sur d’autres formes de de Racine donc ça on peut on peut en discuter mais vraiment sur sur les points des acccords je pense que c’est important de pouvoir se dire les choses et et et aller au-delà justement des des mise en demeure ou des ou des mises en cause qui en fait au final je finis là-dessus nous on est prêt à à entendre plein de choses mais se faire traiter d’antisémite comme ça a pu être le cas y compris dans Laurant y compris de la part du RAAR mais en fait ça ça aide pas en fait à faire à faire avancer et et et qu’on n’est pas du genre bah c’est peut-être que voilà on est un des insoumis comme ça à accepté de se faire de se faire insulter et par rapport à quelque chose qui est qui est fondamentalement aux antipodes de tout ce qu’on porte donc je dis pas que ça a été le cas aujourd’hui ça été à un moment donné donc oui discutons de tout ça essayons d’avancer parce qu’au final je crois qu’on défend les mêmes fondamentaux les mêmes principes et et on défend au final le même objectif politique je crois que vous avez apporté deux points essentiels de discussion en effet et ça aura on va sans doute on va sans doute y venir donc

Fin à t+4430