Interventions de Place publique partie 1 du dimanche 15 octobre 2023

Discours de Victor Lachenet de Place publique à t+4447

Je suis Victor Lachenet de place publique je suis membre du conseil politique de notre mouvement et co-coordinateur des questions programmatiques à place publique

je voulais commencer par un remerciement qui est aussi en fait une forme de Mea Culpa . Place publique on est une organisation assez jeune on a été créé en 2018 qui se veut ouverte sur la société discuter avec les organisations les associations mais du fait de notre jeunesse on n’a pas forcément eu des groupes de travail et des longues discussions sur beaucoup beaucoup de sujets et on sait qu’il y a un sujet sur l’antisémitisme on en parle de façon informelle et c’est avec l’invitation du RAAR que on s’est dit qu’il fallait qu’on puisse vraiment en parler davantage et essayer de poser des mots sur les constats qu’on partage et sur les débats les discussions qu’on avait déjà en interne et donc en fait mon propos c’est c’est ces mots là qu’on a essayé de poser on a créé des des boucles de discussions nous aussi mais informelles et on espère le formaliser je pense dans les dans les semaines à venir mais poser des mots sur le constat qu’on fait sur la vision qu’on a sur l’antisémitisme en France et essayer de comprendre qu’est-ce qu’on peut faire alors on a on a d’abord posé un constat on a réfléchi à des lignes narratives de qu’est-ce qu’est l’antisémitisme aujourd’hui à gauche et aussi comprendre nous ce qu’on peut faire en tant que mouvement

le constat de l’antisémitisme pour nous il commence évidemment on l’a rappelé et Robert l’a dit en introduction par cet antisémitisme ancré historique de l’extrême droite je va pas faire de l’éthymologie mais le mot sémite vient des langues sémitiques qui sont du Moyen-Orient on parle pas forcément que des Juifs quand on parle dans le sémitisme et c’est la question de race étymologie vous pourrez me reprendre vous pouvez me reprendre bien évidemment on a la discussion ensuite pour ça mais cet antisémitisme d’extrême droite qui s’est construit sur l’affaire Dreyfus et puis sur avec le FN Jean-Marie Le Pen qui n’a jamais été renié d’une façon ou d’une autre par la fille et qui est donc toujours corporellement au sein du FN quelque chose que l’on retrouve pour autant la gauche n’est pas n’est pas n’est pas exempt de tout reproche il n’a pas de patte blanche dans l’histoire sur ce sujetlà et et je pense que il y a aussi eu à gauche une forme d’antisémitime qui s’est qui s’est développé

il y avait à l’époque un antisémitiste de l’URSS q’on taisait souvent il y a eu très souvent ce lien entre les pouvoirs de l’argent et du système et l’antisémitisme dans les années 60 dont on parlait à gauche le constat qu’on fait nous aujourd’hui sur l’antisémitisme à

Un constat d’ignorance d’omission et de refus d’écoute

Le constat qu’on fait nous aujourd’hui sur l’antisémitisme à gauche c’est un constat d’ignorance d’omission et de refus d’écoute

c’est un constat d’ignorance peut-être par manque d’éducation par manque de sensibilisation par manque de discussion de débat et c’est là où le travail du RAAR comme d’autres est vraiment essentiel

c’est un concept d’omission et de refus d’écoute parce qu’on a cette impression et je pense que c’est plus qu’une impression de minimisation systématique de l’antisémitisme avec une forme de déni où systématiquement dès lors qu’on va apposer des éléments d’antisémitisme dès lors qu’on va dénoncer l’antisémitisme on aura une minimisation une tentative de justification

ce sera pas un oui ce sera un oui mais

et on retrombe dans des boucles où par par ces phénomènes là on limite l’coute potentiel des actes antisémites et donc potentiellement on refuse d’entendre la parole des personnes qui en sont victimes

on a aussi posé des constats des chiffres actuels et je pense que on on l’a dit en en introduction je vais pas y revenir mais il y a une enquête récemment fait par l’UEJF qui a dit que 91% des étudiants juifs ont subi des actes d’antisémitisme sur leur campus 91 % alors que ce soit représentatif ou non ça veut dire que lorsqu’on a demandé à 10 Juifs étudiants en France il y en a neuf qui ont subi des actes d’antisémitisme

et un deuxième chiffre moi qui qui m’a marqué c’était que selon les chiffres du ministère de l’Intérieur plus de 60 % des actes antieligieux portant attente aux personnes sont dirigés contre des Juifs alors qu’il s’agit de moins d’1 % de la population française et donc en fait on se rend compte que dans le débat qu’on a sur l’antisémitisme en France qui est nécessaire on ne parle pas assez de ces de ces actes là on parle pas forcément assez de l’antisémitisme au niveau national c’est pas un sujet médiatique national comme d’autres au même niveau que d’autres discriminations alors que très clairement les chiffres montrent qu’il y a vraiment un besoin d’en discuter

Une forme d’antisémitisme ordinaire qui reprend deux grandes lignes narratives à t+4707

Nous on a dans nos discussions on s’est rendu compte que aujourd’hui lorsqu’on regarde l’état de l’antisémitisme à gauche il y a une forme d’antisémitisme ordinaire qui reprend deux grandes lignes narratives:

la première c’est la ligne un peu du du système des clichés des sous-entendus lié à l’argent au Juifs vous aviez dit que le RAAR a fait son premier événement lors des 15 ans de l’anniversaire de la mort de Ilan Halimi et donc qui reprend justement cette antisémitisme qui à la fin mène potentiellement à des actes graves

d’un d’une supposition d’un contrôle d’un système médiatique et politique par d’utilisation de nom on retrouve souvent dans un vocable par certains militants de gauche dans des manifestations et mon collègue d’EELV en parlait tout à l’heure notamment dans dans les manifestations contre le covid des noms comme Drahi ou Attali pour justifier de théories de domination juif et c’est quelque chose qui est encore présent dans dans dans les rangs des organisations de gauche qui malheureusement ne disparaît pas en tout cas qu’ ne voit pas disparaître avec le temps et vous mentionnez et même en en augmentation dans les depuis les 20 dernières années

la deuxième ligne c’est cette ligne qui est de toujours ramener la question de l’antisémitisme à celle du conflit israel-palestinien et de systématiquement connecter les deux c’est-à-dire que lorsqu’on va avoir une discussion sur l’antisémitisme dans nos organisations on va commencer par dire oui mais il faut qu’il y a une position sur Israël Palestine qui soit liée à celle-ci comme si de facto et systématiquement on réduisait dis les Juifs à leur rapport à Israël dans les discussions et que donc il y aurait un besoin en fait que une personne juive ou que lorsqu’on parle de la question juive on monte d’abord patte blanche sur la question israël-palestinienne pour pouvoir ensuite parler de l’antisémitisme

c’est un c’est un terme un angliciste mais un whatabouiste constant ou une un qu’en dira-t-on où systématiquement on renvoie à cela et ça crée cette confusion et je pense que c’est le terme que le RAAR avait en plus employé dans les communications de confusionnisme

c’est qu’on parle pas forcément d’antisémitisme latent ou patent partout dans toutes ces organisations mais d’une confusion systémique entre juifs et Israël d’un déni et de traiter cette question là parce qu’il y a la peur d’être jugé sur la question israëlo-palestinienne et en fait d’un mélange d’un grande confusion des termes

la question de dans quelle mesure à gauche c’est une question je pense c’est ouverte sous couvert d’un antisionisme on accepte des propos qui peuvent être antisémites comment on est en capacité de différencier ces deux termes de de donner une définition il y a un grand débat qui peut qui peut avoir lieu sur l’antisionisme quel est l’état de l’antisionisme aujourd’hui mais comment on est en capacité de refuser que des gens qui sont antisémites se cachent derrière un antisionisme pour avoir en fait des propos antisémites et je pense qu’on pourra en discuter davantage dans le débat parce que je vais essayer de limiter mon temps de parole

La gauche est une forme d’allié défaillant des des Juifs dans la lutte contre l’antisémitisme à t+4870

Mais nous on a essayé de réfléchir à que faire ? et qu’est-ce qu’on peut faire ?

Le constat qu’on a posé c’est donc que la gauche est une forme d’allié défaillant des des Juifs dans la lutte contre l’antisémitisme.

Le premier c’est insister sur le fait que l’antisémitisme est une discrimination au même niveau que tous les autres et le RAAR le met dans son titre c’est que on peut intégrer l’antisémitisme dans les lutte de la gauche dans les luttes contre la discrimination de manière totalement intersectionnelle et au même niveau que n’importe quel autre racisme ou islamophobie ou ou autres autres discrimination

souvent on colle à l’antisémitisme l’étiquette d’une lutte bourgeoise les Juifs sont des blancs ils sont moins discriminés et donc on retrouve ce phénomène de minimisation quand on intègre cette question là dans une perspective intersectionnelle on refuse on refuse cette étiquette et on refuse en fait de différencier vraiment dans nos luttes les luttes

contre les discriminations et la lutte contre l’antisémitisme derrière ça et auelà de ce débat il y a tout un travail qui est nécessaire et je pense làdessus on sera tous en accord de financer davantage la recherche les formations sur l’antisémitisme continu à travailler sur la mémoire c’est pas forcément toujours le cœur de l’antisémitisme tel qu’on le voit aujourd’hui mais je pense que faire connaître et continuer faire connaître l’affaire Dreyfus et l’holocauste (la Shoah) au-delà des collèges est super est très très important et pour nous enant qu’organisation il y a vraiment un défi de formation des élus des militants sur l’antisémitisme formation à l’écoute vraiment à

l’écoute et à la compréhension de ce que c’est parce que on en revenez au constat la question de l’ignorance et de l’omission et du refus de l’écoute sont pour nous centraux et ensuite évidemment travailler avec les acteurs qui qui bossent dessus au quotidien et assumer le fait que nous en tant qu’organisation on n’a pas forcément toutes les réponses on n’a pas un monopole de la compréhension des phénomènes parce qu’on est un parti politique et qu’on doit avoir une réponse là-dessus et que donc des organisations qui travaillent là-dessus des chercheurs des commissions des journées d’études des colloques comme on l’a mentionné sont centraux si on veut pouvoir s’emparer de ces sujets là

voilà c’était ma c’était ma conclusion

Apllaudissements à t+5002